De Chair et d’Os, par Léa Le Guyader
À l’étage des Ateliers du Vent, en continu pendant tout le festival
Léa Le Guyader expose à travers son travail d’artiste plasticienne la tranchante vérité du monde tout en y révélant sa possible résilience, confronte la poétique du réel à sa brutalité sous la douceur contrastée de ses pastels.
Si les femmes sont réduites à leurs corps et appréhendées dénuées d’esprit depuis l’érection des premières citées, leurs existences restreintes à la maternité et au plaisir masculin, traditionnellement saintes ou souillées, leurs corps instrumentalisés, achetés, offerts, vendus, dépossédés de toute existence en dehors de leurs matérialités ; si ces corps sont depuis objet de conquête, dominés, battus, violés ; si la société nous martèle que nous ne sommes que corps, pourtant, au-delà, nous sommes. Nos corps sont des champs de bataille. Une guerre pour exister en tant que telles, une guerre constante dont les protagonistes ne sont autres que ces corps colonisés. Une guerre constante pour tenter, un jour, d’avoir le droit d’exister au-delà d’eux. Et cette bataille se joue sur tous les fronts.
